Les évolutions du XVIIIe relèvent davantage du point de vue quantitatif que qualitatif. Si la forme des ouvrages change peu par rapport au XVIIe, on est frappé par l'extraordinaire essor de l'édition en ce siècle qui fut si faste et prospère. Le livre se répand très largement y compris chez les laboureurs aisés. Ce n'est pas un hasard si aujourd'hui il est bien plus facile pour le bibliophile de se procurer des ouvrages du XVIIIe que des ouvrages du XVIIe ou du XVIe.
Quelques modifications formelles peuvent toutefois être signalées:

  • -l'abondance des petits formats (in-12, in-16), bien plus fréquents qu'au XVIIe où l'in folio était encore très présent;
  • -l'augmentation des ouvrages profanes (histoires romaines, traités économique ou agricoles), la diminution des ouvrages théologiques écrits en latin;
  • -les séparations de chapitres gravées sur bois sont souvent influencées par les "chinoiseries", par les décors de bambous...
  • -la reliure, pour s'adapter à la massification de la demande de livres, fait davantage appel à la basane (cuir de mouton de moindre qualité que le veau); à la fin du siècle, par un effet de mode, les dos plats remplacent les dos à nerfs apparents.
La Bibliothèque Diocésaine de Nancy conserve, par exemple: